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Pourquoi sauter les pauses en période de forte activité est une très mauvaise idée

  • 20 avril 2025

Le mythe des pauses inutiles. Quand les deadlines approchent ou que les projets s’accumulent, beaucoup pensent qu’il est plus productif de renoncer aux pauses pour avancer plus vite. Cette croyance est pourtant une erreur majeure. Faire des pauses est essentiel, notamment en période de forte activité. Non seulement elles préservent notre énergie, mais elles permettent aussi d’éviter les erreurs et d’améliorer notre performance.

Pourquoi les pauses sont indispensables

Dès l’époque taylorienne, il a été démontré que des pauses régulières augmentaient la productivité des ouvriers. Si ces observations portaient initialement sur la récupération physique, nous savons aujourd’hui qu’elles jouent un rôle tout aussi crucial pour éviter la fatigue mentale. Une étude menée à Londres en 2003 a montré qu’une pause de 15 minutes suffit à restaurer le niveau d’attention initial et à prévenir les accidents.

Cette logique s’applique à divers contextes. Par exemple, la sécurité routière recommande des pauses toutes les deux heures lors des longs trajets, car au-delà de ce seuil, le risque d’accidents augmente significativement.

Ce que dit la science du cerveau

Notre cerveau fonctionne grâce à deux systèmes principaux :

  • Le réseau exécutif, situé dans le cortex préfrontal, qui nous permet de nous concentrer et de réguler notre comportement.
  • Le réseau par défaut, associé à la créativité, la résolution de problèmes et la projection dans l’avenir.

Ces deux réseaux ne peuvent pas fonctionner simultanément à plein régime. Ils alternent leur activité, un peu comme une balançoire. Selon les recherches de Vinod Menon et Daniel L. Levitin, professeurs à Stanford, c’est le cortex insulaire qui gère cet équilibre. Si nous sollicitons trop le réseau exécutif sans relâche, le cortex insulaire s’épuise, provoquant une sensation de fatigue et une baisse de performance.

De plus, notre cerveau est submergé quotidiennement par une quantité d’informations équivalente à 174 journaux – soit cinq fois plus qu’il y a 30 ans. Faire des pauses régulières est donc crucial pour éviter la surcharge cognitive.

Comment bien faire une pause ?

Pour qu’une pause soit efficace, elle doit permettre de solliciter une autre partie de notre cerveau. Voici quelques suggestions :

  • Pour un travail intellectuel : optez pour une activité physique, comme une courte marche ou des étirements.
  • Pour un travail physique : préférez une pause calme et réflexive, comme lire ou écouter de la musique.
  • Évitez les distractions inutiles : les réseaux sociaux, les mails ou les appels professionnels ne permettent pas un vrai repos.

Les méthodes organisationnelles

La célèbre méthode Pomodoro propose d’alterner concentration et pauses :

  1. Divisez votre travail en sessions de 25 minutes (appelées “pomodori”).
  2. Prenez une pause de 5 minutes après chaque session.
  3. Après 4 sessions, accordez-vous une pause plus longue de 20 à 30 minutes.

Cette approche, bien qu’efficace, peut être adaptée en fonction de votre rythme et de votre activité.

Un conseil final

Trouvez la méthode qui vous convient le mieux, mais n’oubliez jamais l’essentiel : faire des pauses régulières est indispensable pour rester performant, préserver votre santé et éviter les erreurs. En période de forte activité, pensez à vous arrêter pour mieux repartir.

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